Bien mal dormis ! Le vent a souffle tres fort, secouant la tente toute la nuit et il a plu. Au reveil, nous sommes contraints de dejeuner sous notre toile car la pluie est toujours la et le vent envoie des embruns du lac.
En arrivant sur la route, ca souffle deja moins ; ouf ! Et c'est toujours aussi plat... Yes ! C'est bien, comme ca on prend de l'avance pour les jours ou ca grimpera dur ; ca va reduire notre moyenne quotidienne et on sera bien content a ce moment-la ! Le temps n'est pas terrible : il pleut et il ne fait pas tres chaud.
(Les convois millitaires sont frequents sur la route)
Pour la pause du midi, on se laisse tenter par un resto de bord de route. La, dans la Siberie profonde, deux personnes nous viennent en aide pour commander ce qu'on souhaite dejeuner. Un homme se leve de table nous voyant "lutter" avec la caissiere et tente de nous comprendre pour lui faire comprendre. Du coup, c'est une femme qui parle englais qui prend le relai... Ils sont sympas ces "popov" :) C'est sur, a prime abord, ils ne sont pas tres engageants... Mais ils sont finalement tres serviables et vraiment bonnes ames. On parvient a manger une assiette de puree (fait de vraie pommes de terre) avec un morceau dep oulet enorme (eleve aux hormones, c'est pas possible autrement) et en dessert, une sorte de gateau au yaourt nappe chocolat glace. Pas mal pour un repas "a la russe".
On repart bien rempli pour enchainer les kilometres sur une route d'une platitude appreciable ! Le ruban d'asphalte semble se derouler a l'infini devant nous, droit comme un chemin de fer.
On y croise toute de meme quelques surprises : une bonhomme etendu dans un marais, problablement en train de cuver sa Vodka ; une voiture dans le fosse au conducteur endormi, la tete a 90 degres, le menton enfonce dans le cou ! Et le clou du spectacle : une prevention routiere en carton :)
Vers 18h, on se decide a stopper la journee ; 83 km ! On tente un chemin qui descend vers le ruisseau mais le coin est deja squatte par un groupe d'hommes qui ont l'air bien guillerets... Ils nous invitent a trinquer avec eux. Ca ne se fait pas, mais en nous excusant, on refuse. De la Vodka apres une journee comme celle-ci dans les cannes... ils veulent nous achever !
Du coup, on fait marche arriere pour trouver un endroit plus calme de l'autre cote du pont. On plante notre toile dans la foret, pres de l'eau et tres vite des moustiques.
La guerre reprend avec ferveur ! On se fait devorer. La toilette devient torture tant ils se jetent sur le moindre centimetre carre de peau. Aurel s'obstine a garder ses sandales : on dirait qu'il a eu la varisselle des pieds :)
N'empeche, ca rend fou tous ces moustiques ; en plus, il y a des centaines de minuscules moucherons qui se posent sur nous en permanence a tel point qu'on en est presque noir ! Bref, vous l'aurez devine, on finit rapidement dans la tente.
