Aaah... une bonne nuit dans un vrai lit, ça revigore ! Il nous fallait bien ça pour attaquer la journée de flotte qui nous attend.
Nous nous dirigeons vers le bar attenant au motel pour y prendre le petit-déjeuner. Vu qu'il est déjà 10h, on se dit qu'on va en profiter pour bien manger et éviter ainsi la pause du midi. Raté ! On a droit à un café et un croissant... ben avec ça...
Nous nous équipons pour rouler sous le rideau de pluie ; tout ce que j'aime. Pour couronner le tout, on fait trois aller-retour en cherchant notre chemin et atterrissons finalement sur l'autoroute ! Là quand même, c'est trop pour les italiens et une voiture s'arrête un peu plus loin pour nous signaler qu'on a rien à faire ici. Ben oui, merci, on sait... mais impossible de trouver l'autre route ! A la station-service, le bonhomme nous prévient que si on se fait choper par la Police, s'en est fini de notre aventure en Ludix.
C'est pas la peur de la Police qui nous fait prendre la première sortie, mais plutôt la peur tout court !
Un peu plus tard, la route (autorisée aux cyclo :)) aboutit sur un barrage. Elle est coupée à cause d'une chute de pierres. Et c'est ça où l'autoroute à nouveau... Un homme nous voyant hésiter nous certifie qu'il n'y a pas de problème : il y a quelques pierres au sol mais on peut passer quand même. Ok, s'il le dit... En arrivant devant l'éboulis, surprise ! On est carrément obligé de déblayer la route pour traverser la partie encombrée ! Je ne sais pas où le mec a vu qu'on pouvait y aller sans problème...
Nous voilà en train de déplacer les cailloux pour pouvoir passer la remorque à la main, puis les Ludix. Remarquez, après les routes albanaises, c'est de la rigolade :) Et puis, pour tout avouer, je préfère ça à l'autoroute.
Bon, ça y est, on est dans les montagnes et arrivons en Suisse. Et nous avons... froid ! On ressort les doudounes ; ça faisait longtemps... Vers 15h, notre route nous conduisant droit chez nos amis nouvellement suisses (Mathilde et Sylvain), nous les appelons pour savoir s'ils seraient prêts à recueillir deux aventuriers déchus pour quelques jours. Nous sommes encore à plus de 100 km de chez eux, mais sommes ultra motivés pour y arriver ce soir ! Par chance, le temps se découvre laissant apercevoir la beauté des montagnes.
Du coup, Aurèl, la truffe au vent ;), flanne... Mais viiiite ! Moi, j'ai trop hâte de les voir !
A 20h, on y est enfin. Comme c'est bon de retrouver des amis..