Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 15:15

Ah quelle bonne nuit dans un bon lit... On se réveille un peu tôt (et les jours passés aussi d'ailleurs) ; oui, on nous appris qu'il y avait une heure de moins par rapport au Chili. Ca fait de nous des matinaux alors :) ?

 

Au lever, on s'organise comme si nous campions : on range d'abord toutes nos affaires nos vélos, puis nous nous rendons au petit-déjeuner. Cela afin de ne pas avoir déjà tout consommé à peine partis. Mais aujourd´hui, ca ne risque pas de nous arriver car le petit-déjeuner est... gargantuesque !

 

P1030491

Un mètre-carré de bonheur :)

 

Petits pains maison, biscottes, confiture de lait, confiture de fruit, jus d'orange, oeufs au plat, yaourt, céréales, lait, chocolat, thé, café... Bref, tout ! Et ben voilà un vrai repas de cycliste :) On déguste pratiquement tout ce qu'il y a sur la table !

 

En partant, le personnel nous remplit nos bidons avec leur eau filtrée. Nous les saluons, vraiment conquis par leur accueil, leur bonne humeur et leur attention. Certes 40 euros (en tout) pour la Bolivie c'est très cher, mais pour avoir été chouchoutés comme ca, il y a bien des pays où il aurait fallu ajouter un zéro.

 

Aller, en avant ! Aujourd'hui, nous pédalons en direction d'une série de lagunes ; mais pour y arriver, la piste est très dégradée... Nous roulons-marchons une bonne partie de la matinée dans un canyon cailloutteux et peu enthousiasmant.

 

P1030498

 

Heureusement qu'il y a une belle chaîne montagneuse en toile de fond et que le soleil est au rendez-vous. Néanmoins, le vent de face souffle déjà ; lui aussi est matinal :(

 

Le tracé nous mène dans un autre canyon de plus en plus étroit ; on se pose des questions sur notre bonne orientation...

 

P1030518

 

Nous devrions aller pratiquement tout droit et nous voici slalomant dans un lit de rivière.

 

P1030521

 

Mais en définitive, après ce passage délicat, la vallée s'ouvre sur un immense plateau... de sable et de cailloux. Pas très roulant, mais comme le relief descend, on avance quand même pas mal.

 

Nous déjeunons vers 13h, plus par automatisme que réelle faim étant donné notre copieux premier repas de la journée ! Enfin, c'est pas quelques biscottes et un peu de fromage qui vont nous étouffer :) Nous ne nous attardons pas sachant que le vent s'intensifie avec les heures et que les orages prennent ensuite la relève (quand ce n'est pas les deux à la fois).

 

Nous entamons une infinie ligne droite dans un champ de gravier volcanique... C'est si long qu'on finit par vraiment s'inquiéter de la direction choisie.

 

P1030537

 

Finalement, on apercoit enfin la première des cinq lagunes ! La Laguna Santa Cruz ; la piste passe plutôt loin de celle-ci, du coup, n'étant pas particulièrement attirés pas ses couleurs, nous continuons d'avancer. Précisons que le chemin est de plus en plus désastreux : les cailloux deviennent des morceaux de rochers... On est en plein rodéo ! Ou bien, de temps en temps, la piste est si creusée qu'on roule dans une cuvette de 10 cm de large sans même pouvoir donner un coup de pédale car ca touche les bords... J'adooore :)

 

Un peu plus loin donc, nous approchons de la Laguna Honda ; l'enchantement opère de suite : eau turquoise et translucide, quelques flamands roses, de grandes étendues de sable blanc et les montagnes en arrière-plan.

 

P1030548

 

Ils ont tout compris ces volatiles !

 

P1030603

 

C'est vraiment sublime et insensé ; on traverse des dizaines de kilomètres avec que du cailloux et d'un coup naissent ces bassins fabuleux, jaillissant de l'hositilité absolue.

Nous jouissons un bon moment de cet incroyable spectacle, mais déjà le ciel noircit et le vent (dans le pif) se renforce. Nous sommes à nouveau poursuivis par un orage.

 

La troisième lagune, Chiar Khota, est aussi surprenante que la précédente ; mais l'assombrie menacante exhale le vert de ces marécages et rend son sable presque aveuglant.

 

P1030557

 

C'est ici que nous planterons la tente ; inutile de risquer monter notre toit sous la pluie.

Sage décision car une heure plus tard, le déluge dégringole sur notre abri de textile ! Qu'est-ce qu'on est bien à l'intérieur...

 

Distance : 37 km - Temps : 4h38 - Moyenne : 7,9 km/h

Partager cet article
Repost0

commentaires

M
incroyable tout ces contrastes de couleurs, magnifique, on a peine a croire que ça existe mais grace a vous , on mourra moins betes et en plus on n'a pas le désagrément du vent , des cailloux , du<br /> sable, vous nous faites voyager de notre fauteuils!!! mais bien sur pour vous , malgré vos difficultés , on sait que vous kiffés!! bon courage les aventuriers bisou
Répondre
N
Quel envoutement continuel semble être ce sud Lipez, en tout cas au travers du récit et des photos!
Répondre
L
Je n'ai pas loupé une miette depuis le début de votre périple, je guette le mail, signe d'un nouvel épisode. J'attendais avec impatience la partie cyclo d'Amérique du sud, c'est énorme, la nature à<br /> l'état brut, seuls face aux éléments. De l'effort et de l’impressionnisme sur les photos, je suis jaloux ! Bravo à tous les 2.
Répondre
T
<br /> <br /> Nous sommes en train de faire un nouvel adepte du Sud Lipez !<br /> <br /> <br /> Prévois une bonne crème solaire, le reste c'est du courage.<br /> <br /> <br /> <br />