N'empêche qu'on a plutôt bien dormis. Réveillés vers 8h30 (par nous-mêmes, YES !), nous pouvons petit-déjeuner face à notre fameux panorama. C'est vrai que c'est grandiose !
On prend notre temps... Du coup, on ne démarre pas avant 10h30. Mais rien ne nous presse aujourd'hui puisque nous avons une petite journée qui nous attend ; par contre ça va grimper sévère !
Une fois n'est pas coutume, nous roulons sur un tracé splendide : petites routes vallonnées et sinueuses: Le paysages nous présente ses plus beaux déguisements : vallées encaissées entre des pierriers gigantesques, doux manteaux d'herbes folles aux verts tendres et sombres... les reliefs sont vertigineux et pour s'éviter la dégringolade dans le vide, quelques bittes de béton font office de garde-corps. Un peu léger je trouve !
Les scoot grimpent péniblement, mais ma foi, compte-tenu de leur charge, nous sommes fiers d'eux. Aurel avec la remorque dépasse tout juste les cyclistes. Il a même le temps de les féliciter ! Moi, je roule à petite allure, profitant de ma capacité à le rattraper pour prendre des photos. Et les mots ne suffisent plus à donner une image fidèle de ce que nous traversons...
Nous arrivons finalement à un col (Furkapass) à 2436m ; bravo les Ludix ! Et tout ça à la force du poignet. Ca va nous faire drôle en Amérique Latine :)
On pense que la descente c'est que du bonheur, mais pas tant que ça : premièrement, il fait bien plus frais avec le vent. Deuxièmement, il faut être extremement prudent dans les lacets montagneux avec les freins, histoire de ne partir en joyeuse glissade à travers la ballustrade. Pour finir, Aurel ayant la remorque doit redoubler de vigilance car elle fait toujours sa capricieuse : avec ses 100 Kg, elle l'entraine vers la droite quand il tourne à gauche (et inversement) et le pousse quand il freine. Et oui, nul n'échappe à la gravité...
Pour déjeuner, nous nous arrêtons dans un petit resto qui ne paie pas de mine, mais où, une fois de plus la patronne ne déroge pas à notre opinion sur les Suisses : elle est adorable ! En plus, nous y mangeons terriblement bien... tout ce qu'il ne faut pas : une croute au fromage. C'est un plat spécialement concocté pour votre mauvais cholestérol : oeuf au plat sur pain gratiné au fromage. Diabolique ! Mais bon, on avait froid... et puis c'est les vacances :)
Nous reprenons la route pour nous rendre à Fiesch, un village au pied duquel partent des télécabines vers le glacier le plus grand d'Europe. Oui car demain, nous laissons nos montures pour 2 jours ; le programme : randonnée sur ce fameux glacier avec nuit en refuge, le tout sans guide. La montagne, pas doute, elle nous gagne !
Cette nuit, nous optons pour une auberge de jeunesse. C'est que nous avons besoin :
- d'une douche,
- de faire notre lessive,
- de laisser nos scooters dans un endroit surveillé (même si c'est la Suisse, comme me le répète sans arrêt Aurel).
Cependant, étrange cette auberge : c'est en fait une caserne améliorée. Plusieurs petits batiments mèlent civils et soldats. Les jeunes ont l'air très sympas ; ils parlent français, ce qui nous fait du bien, et nous regardent comme des ovnis. Faut dire qu'on a des allures de romanos !
Aller, un bon diner sur des tables en bois en pleine forêt et au lit.