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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 12:33

Ce matin, en préparant les affaires, nous avons l'agréable suprise d'avoir éte victime de ces deux jours de piste : le support de ma sacoche de guidon s'est fissuré. "Va falloir réparer tout ca, hein Joe la bricole !" 

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 Aurel : "Pas étonnant qu'elle ait cassé,

t'as mis un d'ces bordels là d'dans !" 

 

Heureusement, c'est du "bitume" qui nous attend. La route ne va faire que de monter : nous avons un col à franchir à 3457m !

Avant d'entamer les réjouissances, nous ne pouvons quitter Cachi sans visiter sa jolie église de style colonial :)  

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Sa spécificité est surtout liée à son toit en bois de cactus et autres éléments faits à partir de la même essence.

La ville est très charmante, toute pavée avec une belle place arborée de poivriers et d'eucalyptus. L'endroit idéal pour échapper à la chaleur de l'après-midi.

 

En ce qui nous concerne, c'est plutôt l'heure de pédaler que de faire la sieste ! En route.

Nous commencons de suite l'ascension avec une belle vue chapeautée par un sommet à 6380m ; ca a un petit côté rafraîchissant... A moins que la véritable raison, scientifique celle-ci, ne soit que nous sommes déjà à 2280m :)

Rapidement, les paysages deviennent épatants ; on croirait que tout a été réuni au même endroit : des rocheuses rouges, des vignes, des cactus, des herbes folles...

Nous traversons Payogasta, petite bourgade où nous faisons quelques courses pour le goûter de 10h30 (on ne perd pas les bonnes habitudes :)).

Par endroit, la route a subi les ravages de l'orage de la veille ; ainsi, le río est sorti de son lit venant inonder l'asphalte.

C'est au sortir de ce village que nous quittons la route 40 (qui se poursuit en GR avec un col à 4895m) pour bifurquer sur la 33, direction le parc national des cardones. Nous pédalons dans un décor invraissemblable ; des montagnes rouges, vertes, jaunes, découpées comme pour nous présenter leurs plus beaux atours. Des milles feuilles de sédiments, d'oxydation des sulfate et cuivre qu'elles contiennent ; C'est si enchanteresque qu'à chaque centaine de mètres, nous tentons d'en capturer le plus beau profil.

 

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Aves ce relief ascendant, nous n'avons parcouru que 27 km depuis notre départ ; il est déjà 13h30 et la faim nous tenaille. Malheureusement, il n'y a pas d'ombre dans ce désert de cactus ! Tampis, pour une fois, on se contentera d'une glissière pour poser nos fesses... Ca ne pourra pas être pire que sur des cailloux. Et puis, niveau chaleur, avec le vent de face qu'on se paie, on devrait pouvoir la supporter.

Du coup, nous ne traînons pas (moins de 3/4 d'heure) et reprenons notre quête du col de Piedra del Molino. Ca y est, nous entrons dans le fameux parc des cardones ; on comprend nettement pourquoi il porte ce nom ! Une véritable armée de cactus borde la route...

 

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A tribord, en revanche, la vallée s'ouvre sur de merveilleux dégradés de couleurs. Là encore, nous n'avancons pas, photographiant à tout va la majesté de la nature.

 

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Malgré tout, nous ne devons pas trop nous attarder car, comme chaque après-midi depuis que nous sommes dans la province de Salta, l'orage se prépare... Nous entamons l'interminable "Recta Tin Tin" ; elle aussi porte bien son nom car c'est une ligne droite de 14 km !

Nous avancons avec peine, contre le vent et le relief jusqu'à 17h ; non pas qu'il soit trop tard pour continuer, mais le temps menace vraiment maintenant et nous sommes sous un abri-bus qui pourra faire son office pour la nuit. Car ici, les orages sont si violents qu'on nous a souvent conseillé de nous protéger rapidement et de ne pas prendre le risque de rouler.

De toute facon, nous sommes cuits. Il ne reste que 6km pour atteindre le col, mais le nuages glissent entre les montagnes, voilant les paysages ; on ne voit plus rien.

 

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Autant profiter d'une vue dégagée demain matin ! On s'installe donc dans le petit refuge de pierre. A mon grand désespoir, l'abri-bus est comme tout abri-bus qui se "respecte" : dégoûtant... Je vous laisse le soin d'imaginer.

Mais voilà, quand le déluge et la foudre s'abattent, en effet, on se dit qu'on est mieux à l'intérieur... Si crade que ce soit. Nous sommes même contraints d'en barricader l'ouverture avec notre bâche, maintenue par les deux vélos tant le vent balaie avec force des rideaux de pluie vers l'intérieur.
J'ai connu mieux comme quatre étoiles :( !

 

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 11:40

On s'offre un petit-dej de roi ce matin : omelette, fruits, yaourts... De quoi bien commencer la journée. Il nous fallait au moins ca pour attaquer d'emblée avec de la montée à un col sur de la piste dans un état pitoyable ! C'est comme si nous roulions dans un lit de rivière : des mares de cailloux, du sable... La totale.

 

P1050753  Aurel : "La piste a un charme fou !"

 

Une fois n'est pas coutume, ce sont les paysages qui feront de la galère un enchantement : des cactus réapparaissent en nombre, plantés sur des collines, tantôt brunes ou oranges, tantôt tapissées de vert... Pas de doute, cette route 40 est spectaculaire !

Une fois le col passé, nous aurons le plaisir de nous laisser glisser sur de la descente ; enfin... comme toujours, pas de quoi sauter au plafond puisqu'il faut redoubler de vigilance dans ces pentes gravilloneuses !

 

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Le relief décide à nouveau de jouer aux montagnes russes : ou comment passer de 35 à 4 km/h... :) C'est dingue, ca monte tellement qu'on est stoppé net ! Et puis, c'est hyper crevant.

 

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Avec une moyenne de 9 km/h sur 3h, nous arrivons à l'heure du déjeuner très éprouvés non seulement par les côtes, mais aussi par les 39°C affichés sur la montre d'Aurel. A priori, nous ne sommes plus qu'à une vingtaine de kilomètres de Cachi. Je dis "a priori" car, nous avons croisé deux panneaux à quelques mètres près donnant deux indications très différentes... Toujours est-il qu'à Cachi, nous retrouverons le bitume ! Pas jusqu'au bout hein... Faut pas rêver :)

Après seulement 1h de pause aux côtés d'une Vierge Marie, nous enchaînons. C'est reparti pour des variations de pentes à couper le souffle ! Et c'est le cas de le dire...

 

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Au loin, le ciel est menacant. L'ondée noire s'abat sur des villages aux alentours. La déflagration du tonnerre est sourde et inquiétante. Il y a des endroits où il ne doit pas faire bon vivre en ce moment... Néanmoins, ce rideau sombre crée des couleurs phénoménales dans toutes la vallée, les faisant ressortir avec fluorescence. Grandiose !

 

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Cachi apparaît enfin ; il est 16h passé. Nous déposons bagage dans une petite "hospedaje" au charme andalou sous lequel nous tombons de suite.

 

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En plus, la douche est chaude... Que du bonheur :)

 

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 22:10

Au petit matin, on se félicite chaudement d'avoir récemment investi dans des bouchons d'oreille car, qui dit camping municipal dit aussi musique à fond toute la nuit. Nous sommes prêts à entamer notre deuxième journée de piste. Et elle commence très fort ! Il va falloir s'y faire, ce sera comme ca jusqu'à Cachi... et le pire nous attend encore en Bolivie !

 

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Mais très vite, ce que nous avant devant les yeux prend le pas sur les difficultés rencontrées : nous surplombons les vallées Calchaquies, ainsi nommées car elles longent le río Calchaquí. C'est incroyablement beau avec toute cette végétation, ces herbes de la pampa décrivant de doux balancements et ces rocheuses aux couleurs chaudes.

 

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Le relief est très éprouvant aujourd'hui ; nous roulons (tant que faire se peut...) sur des montagnes russes. Mais précisons que ce n'est pas celles qui permettent de s'élancer pour grimper le plus possible la côte suivante sans pédaler... Non ! Car les descentes demandent autant, si ce n'est plus de concentration que les montées : mains sur les freins en permanence, cuisses et fesses fermement serrées contre le cadre du vélo pour tenter d'en maitriser la trajectoire... inéluctablement déviée par les ornières et cailloux, le tout se terminant, dans la joie et l'allégresse :), dans un bac à sable, ou à gravier, au choix.

 

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Et si par bonheur le terrain permet de gagner quelques mètres en côte, on finit bien souvent les pieds à terre à pousser le vélo tant les pentes sont rudes ! J'adoooore la piste.

 

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Mais mine de rien, nous arrivons à la pause déjeuner après avoir effectué 33 km. Belle performance en 3h (hors-pause évidemment) :) Plus qu'une dizaine de kilomètres cette après-midi ; ca c'est bon ! Nous avons bien mérité une petite sieste digestive... qui ne dure pas car nous sommes assaillis de bestioles en tout genre. Vive la nature !

Nous en profitons tout-de-même pour écrire le cahier, trier les photos... Toujours moins fatiguant que de rouler.

 

Nous reprenons vers 16h, la chaleur s'étant calmée un peu grâce aux nuages. Nous avalons les 12 derniers kilomètres, "avec le vent comme complice" (Anis Déblé), ; à défaut de beaucoup nous aider, ne pas lui faire face est déjà énorme !

 

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Quand nous arrivons à Molinos, c'est la fête au village ; on imaginait pas qu'il puisse y avoir autant de monde dans une si petite bourgade !

 

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On se dirige vers le camping... municipal ; oui, vous l'avez deviné, la musique tambourine déjà et c'est parti pour durer... Ils ont vraiment le sens de la fête ces argentins. Mais l'orage arrive... déchirant le ciel de ses éclairs et déversant une pluie diluvienne obligeant les villageois à se mettre à l'abri... Un plastique pour couvrir les baffles et la musique peut continuer :(

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 22:06

Joyeux anniversaire kk !!!

 

 

6h45 ; non, rien à faire, on n'y arrive pas. Tampis, ce sera 8h finalement :) Nous sommes en selle vers 9h30, déjà en plein cagnard, après une multitude de péripéties (piqûre de guêpe XXXL, pot de confiture renversé, réchaud qui fait des siennes...). Il y a des jours comme ca... Nous roulons paisiblement, sur du bitume (oui, encore !), bercés par la douce illusion que les travaux ont peut-être bien avancé, sait-on jamais. Pensez-vous ! Au bout de 3 km, on attaque les choses sérieuses : la piste.

 

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Et, ainsi qu'on nous l'avait prédit, elle est plutôt déplorable : des cailloux, de la tôle ondulée et... pire que tout, DU SABLE !

 

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Parfois le chemin est si "engageant" qu'il faut choisir entre les deux :(

 

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"Bon bah, je prends la tole ondulée !"

 

J'enrage contre Aurel, il faut bien l'admettre, car il m'avait concaincue en me vantant la beauté des paysages... Or, pour le moment, ce que nous avons vu hier sur la route 68 était mille fois plus chouette ! Bon, il y a aussi que je lutte moi ; ca me met de mauvaise humeur...

 

Pour déjeuner, on s'arrête à l'ombre d'un vieil abri-bus délabré, à Payogastilla, ville sortant du désert comme par magie, soit après avoir pédalé 23 km.... en 2h30... Pfff ! C'est décourageant.

 

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J'ai déjà les genoux en miette et il nous reste environ 130 km de piste jusqu'à Cachi ; ca promet ! La chaleur nous assome de toutes ses forces, si bien qu'on se fait un café tiède pour lutter contre le sommeil et un bain de pied pour nous rafraichir avant de repartir. Et ca marche...

 

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Notre but du jour, c'est Angastaco, encore à 26 km. Mais voici que les alentours commencent à dévoiler leurs plus beaux atours ; ainsi, les reliefs revêtent des camaïeux de rose, les montagnes en arrière-plan aux couleurs toujours aussi intenses et à quelques mètres de nous, des formations rocheuses surprenantes, dessinées par des millions d'années d'intempéries et sédimentation, zébrées de rose, de blanc, de vert. Oui, c'est vrai que c'est grandiose !

 

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Et ce n'est pas fini ; plus loin, la roche soulevée par les mouvements des plaques terrestres se dresse, verticale, créant une succession de plis comme "accordéonnés". Sensationnel !

 

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Dans tous les sens du terme d'ailleurs car des sensations, on en a aussi dans les côtes sableuses... Mais bon, c'est dur, mais c'est beau. Ca se mérite en somme.

 

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Quand nous atteignons Angastaco, il est 17h30.

 

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Nous sommes à bout ; enfin, surtout moi... Il y a un camping municipal ; voilà qui tombe bien car nous avons grandement besoin d'une douche ! Demain, direction Molinos ; prions pour que l'éblouissement continue :)

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 21:53

Ce matin, nous dormons comme si nous avions pédalé 100 km la veille ; on est debout à 9h30 ! Quel exploit :) A croire que la moto, ca casse plus que le vélo...

C'est aujourd´hui que nous quittons la famille, mais pas pour longtemps normalement ! Nous devrions les retrouver à Salta d'ici cinq ou six jours. Ils seront surement sur place plus tôt que nous ; c'est pour ca que nous sommes sensés partir avant eux... Mais c'est pas en se levant à cette heure-ci qu'on risque de décoller de bonne heure :)

A 16h, il est temps d'y aller ; nous comptons avancer un peu aujourd´hui. On s'embrasse en se souhaitant bon voyage et hop, en avant. On a beau se quitter pour quelques jours seulement, ca serre le coeur quand même ! Voilà trois semaines que nous vivons avec eux tous les jours, 24/24h !

 

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  "J'ai une poussière dans l'oeil"

 

Pendant plusieurs minutes, nous pédalons sans mot dire, appréciant le silence, le calme... Et puis on se fait rapidement la réflexion, tous les deux, qu'il manque quelque chose ! C'est plutôt étrange comme sensation ce vide laissé par nos compagnons. Aller, avancons pour ne plus y penser.

 

Nous avons le plaisir de rouler sur de l'asphalte ; ca c'est une bonne surprise ! Nous traversons de jolis villages, encerclés par des montagnes aux mille couleurs. Comme depuis plusieurs jours maintenant, les paysages sont de plus en plus beaux.

 

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Ce soir, nous allons bivouaquer le plus près possible d'Angastaco, prochain village après San Carlos que nous venons de dépasser.

 

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Nous parcourrons une trentaine de kilomètres avant de squatter le mur d'une maison abandonnée, dans un décorum absolument sublime. La lumière du coucher de soleil donne à la pierre une teinte ocre magnifique et chatoyante ; voilà qui rend agréable un endroit pas génial :)

 

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Tient, personne ne nous raconte une histoire abracadabrantesque ; tient, personne ne nous fait rire ; tient, personne ne rale non-plus (Nico : "Eh oh calmos, j'en ai pas eu") :) Aucun doute, nous étions habitués à être entourés...

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 19:42

Le clairon nous tire de notre sommeil à 7h ; j'avoue, c'est un peu tôt pour un RDV à 8h30, à 5 minutes de marche du loueur... Ca fait bien râler Aurel :)

Nous discutons avec le responsable une petite demie-heure sur le fonctionnement de sa moto, les règles de sécurité, etc., puis nous sommes en selle.

 

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Le levier d'embrayage est représentatif du reste de la mécanique et des performances

 

Il nous précise qu'il se peut qu'on ait du mal à trouver de l'essence ; mais avec le plein déjà fait, ca devrait aller.

Nous partons sans papier ni plaque d'immatriculation (c'est comme ca ici...). En passant devant l'unique station-service de la ville, nous nous arrêtons par précaution afin de vérifier la disponibilité du carburant. Il n'y a plus rien dans les pompes ! Et en ouvrant le réservoir de la moto, nous découvrons qu'il est à moitié vide :( Ca commence bien ! On avait pensé à tout sauf à ca... Bref, cela ne nous empêchera pas de rouler jusqu'à la Quebrada de la Conchas.

 

C'est parti ! Et nous plongeons immédiatement dans d'incroyables décors : les montagnes se parent de couleurs flamboyantes, la terre rougit, les reliefs se dentellent dans une vallée verdoyante.

 

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La route, sinueuse, laisse apparaître de nouvelles fantaisies de la nature au détour de chaque virage ; c'est une succession de surprises plus invraissemblables les unes que les autres.

 

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Le paysage est si époustouflant qu'aller comme au retour, nous ne savons faire autrement que de nous arrêter tous les kilomètres pour prendre un cliché !

 

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Les roches sont tantôt rouges, tantôt roses, jaunes ou blanches... C'est une explosion de couleurs, une palette infinie de pantones !

 

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Après une centaine de kilomètres, nous sommes de retour à Cafayate vers 14h ; nous avons donc tout-à-fait le temps de partir dans le sens inverse pour retourner à Quilmes. La problématique étant plutôt de trouver du carburant...
Dans nos souvenirs, il y avait une station-service à Calalao del Valle ; nous tenterons notre chance là-bas. En croisant très fort les doigts !


En route donc, de retour sur nos coups de pédales de l'avant-veille ; Quilmes est tout-de-même à 55 km de Cafayate. Arrivés à Calalao, notre espoir de pouvoir continuer la route jusqu'aux ruines s'envole : station fermée et visiblement pas de carburant de tout facon... Je maudis le loueur de nous avoir menti sur le soit-disant "plein" ! Et mon stress ne diminue pas quand Aurel me glisse qu'il n'est même pas sur qu'on ait de quoi rentrer...

Sur ce, je m'en vais chercher quelque meilleur présage ailleurs (ne parlons pas de la Police qui, une fois de plus, ne nous aura été d'aucun secours...). Dans le petit resto du coin, une jeune fille s'enquiert de nous aider en frappant à toutes les portes suceptibles d'avoir quelques réserves d'essence. Par chance, un homme peut nous dépanner de cinq litres ! Nous sommes sauvés :)

 

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Bon, à 8 pesos le litre, mais nous sommes sauvés quand même. Et puis nous allons pouvoir visiter les ruines :)

Nous renfourchons notre "crotte" (terme choisit par Aurel :)) qui culmine à 45km/h en ligne droite malgré ses 150 cm3..., tout soulagé de pouvoir rouler sans crainte à présent.


A l'entrée du site des ruines, nous payons 10 pesos chacun pour la découverte ; nous laissons évidemment la monture au parking et entamons notre promenade au milieu de fondations en pierres, vestiges des Quilmes, peuple indien ayant résisté à l'invasion espagnole pendant 130 années ! Le reste d'architecture est toujours impressionnant, surtout du au fait que le site a été bati pierre après pierre, à la main et à la sueur de centaines de fronts.

 

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Mais il faut dire que le plus beau ici, c'est encore le panorama, parsemé de cactus gigantesques et massifs.

 

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Comme souvent quand il s'agit de ruines, ce n'est pas la visite la plus ébouriffante que nous ayons faite aujourd'hui ; mais au moins, nous les aurons vues.

 

De retour à Cafayate, nous sommes devant le bureau de la location à 19h15 ; à 20h15, toujours personne. N'y tenant plus, nous laissons casques et clés de motos à l'échoppe voisine et glissons le coût de la location sous la porte ainsi que 50 pesos pour l'essence. Oui, c'est pas le prix d'un plein, mais nous lui avons aussi laissé un petit mot explicatif... Le responsable a bien nos copies de passeport, mais je ne pense pas qu'il fasse appel à Interpol pour ce différend :)

 

Nous dînons avec la famille qui découvre nos photos avec passion : eux verrons la Quebrada de las Conchas de leurs propres yeux également car ils vont à Salta par la route 68 dès demain. C'est donc notre dernier soir ensemble ; une délicieuse glace en ville et un chouette spectacle de danse typique sur la place pour fêter ca... Bien que ca ne nous fait pas particulièrement plaisir de les quitter...

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 19:24

Cafayate est une ville de vacances par excellence : on y trouve d'agréables petits cafés dont les terrasses donnent sur la place, de nombreux marchands d'artisanat, des glaciers... Bref, le cocktail parfait pour le repos ! Sans compter la piscine de l'endroit où nous logeons :)

 

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Lors de ces trois jours, nous avons comme toujours accompli notre mission "B-REAL" (Blog, Réparation, Entretien, Approvisionnement et Lessive...), mais pas seulement ! On se renseigne sur la suite du parcours. De Cafayate, nous avons deux solutions pour rejoindre Salta : soit par la route 68, 170 km d'asphalte, passant par la Quebrada de las Conchas ; ou bien prendre la route 40, pratiquement que de la piste sur plus de 300 km avec un ptit col à 3400 mètres, mais bien sur, parmi les plus belles de toute l'Argentine ! Je vous laisse deviner celle que nous avons choisie... La route 40, bien entendu :) Sinon, ce ne serait pas drôle.

 

Cependant, nous ne sommes pas prêts à renoncer pour autant à la Quebrada... Ainsi, la location d'une moto nous permettra, en une journée, de faire l'aller-retour. Informations prises, nous partons demain vers 8h30 à la rencontre des fantastiques formations rocheuses de la route 68. Par la même occasion, nous pourrons peut-être retourner sur les ruines de Quilmès pour les visiter.

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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 18:52

30 janvier : Joyeux anniversaire Luluuuu :)

 

Mais où passe t-elle ?

 

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C'est parti pour 30 km de piste...

 

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Nous sommes à plus de 80 km de Cafayate et ne pensons donc pas pouvoir l'atteindre aujourd'hui.

Et roulez jeunesse ! La route est superbe : sinueuse, traversant de charmants villages fleuris. Les difficultés entament moins notre moral tant le spectacle qui défile est captivant !

 

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Des enfants s'amusent dehors et nous regardent passer avec de grands yeux ébahis, lancant des "Holá !" enjoués.

Le bitume réapparaît à Quilmes (nom du village, mais également de la bière nationale :)) où de célèbres ruines se visitent. Nous ne faisons que passer... Oui, c'est dommage mais 5 km de piste ondulée en montée, ca peut nous prendre 1h ! Dissuasif.

 

Vers 12h30, c'est déjà l´heure de déjeuner ; ca tombe bien car nous passons devant un joli restaurant très accueillant et au personnel convaincant : "Je fais les meilleurs empanadas du monde !".

 

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Couteau traditionnel argentin 

 

On a déjà entendu cette accroche quelque part, mais allons vérifier ses dires... Dans un cadre vert et au calme, autour d'empanadas effectivement délicieux, nous passons un agréable moment !

 

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                                         Empanadas                                                 Humitas (purée de maïs et fromage)

 

Les tandems de Sandrine et Philippe attisent la curiosité du patron ; mais nos vélos Escapade ne sont pas en reste : les argentins connaissent très bien Peugeot et ne cachent pas leur surprise devant des bicyclettes estampillées de la Marque au Lion :) Et oui, ici, ils n'ont que les automobiles (404 et 504 sont les plus répendues) !

 

Nous nous remettons en selle 2h plus tard ; après les 30 km de "ripio" (piste) à 8 km/h, maintenant que nous roulons sur l'asphalte, on se fait l'effet de véritables bolides ! Rapidement, nous entrons dans Calalao del Valle, petit village où nous aimerions pouvoir camper.

 

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Malheureusement, après enquête, aucun camping ici. Nous sommes bien tentés de nous installer sous le pré-haut d'une école, seulement le Directeur n'est pas là et la Police ne peut nous en donner l'autorisation. Nous quittons donc le coin, un peu minés... La prochaine fois, on s'installe sans rien demander à personne, un point c'est tout.

 

Il est 17h ; plus que 12 km jusqu'à Cafayate. Nous sommes évidemment tous K.O. ! J'ai l'impression d'avoir passé la journée assise sur de la laine de verre et les genoux dans des pièges à loup... En forme quoi ! Dois-je ajouter que nous avancons contre Eole qui n'en finit pas de réduire notre vitesse... Mais une fois n'est pas coutume, les paysages sont époustouflants : les vignes tapissent les reliefs, ponctuées cà et là par des cactus, créant de surprenants décors. Nous sillonons la route des vins argentins... il va falloir qu'on s'initie :)

 

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A 19h enfin, nous sommes à Cafayate. Sur la place principale, nous faisons l'attraction ; difficile de couper court à tant d'enthousiame :)

 

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Mais nous sommes épuisés, vaincus par les 87 km du jour ! Et ici, ce n'est pas les logements qui manquent ; en revanche, il y a tellement de touristes, qu'il ne vaut mieux pas traîner pour trouver un toit ! Après avoir essuyé plusieurs refus, nous élisons domicile dans une cabaña, à deux pas du centre-ville ; idéal pour y séjourner quelques jours.

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 17:21

Après une journée harassante comme celle vécue hier, nous avons bien mérité un éveil sans réveil :) Cela dit, nous sommes quand même debout vers 7h30. Mais nous prenons notre temps car aujourd'hui, nous n'avons "que" 45 km pour atteindre Santa María, prochaine grande ville.

En selle vers 9h30, nous profitons de la beauté du panorama formé par les andes ; les montagnes coiffées de blanc sont chaussées de cactus.

 

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"Le monde entier..." 

 

Avec le vent toujours fâché contre nous, nous atteignons San Jose à 30 km pour la pause-déjeuner, vers midi. Quelle chance : nous trouvons enfin de quoi nous assoir convenablement sous une ombre "efficace" avec des robinets d'eau potable à proximité (et oui, on se contente de peu quand on en a bavé ;)) ! En outre, les enfants peuvent même se défouler (oui, même après avoir pédaler !) sur une aire de jeux aménagée ; le coin idéal en somme.

 

Nous reprenons le chemin de Santa María qui n'est plus qu'à 15 km ; objectif atteint vers 16h.

 

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Représentation de la Pachamama (déesse-terre)

 

Nous choisissons un camping, un peu loin du centre-ville, mais également des baffles noctambules hurlant toute la nuit... Et puis, avec la piscine, comment résister :)

 

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Un petit conseil, ne jamais laisser sa pastèque à portée de cuillière de 3 gloutons. Vidée en moins d'un quart d'heure !
Attention : le petit en rouge est un professionnel :)

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 17:21

Joyeux anniversaire Papa !

 

 

Aujourd'hui, nous quittons Hualfín ; nous devrons bivouaquer ce soir car le prochain village, Los Nacimientos, est à 15 km. Ensuite, nous ne croiserons plus rien jusqu'à Punta de Balasto qui se trouve à plus de 80 km de notre départ du jour. Bien sur, nous avons déjà parcouru plus en une journée, sauf qu'aujourd'hui la route commence par... 40 km de piste !
La bonne nouvelle, c'est qu'elle n'est pas trop mauvaise ; en revanche, ca grimpe... En bout de piste, nous devrions passer un col à 2300 m. Pour ajouter à toutes ces difficultés, on se paye un puissant vent de face !
Nous avancons, tranquillement mais sûrement, comme le veut le proverbe. Les paysages sont grandioses : les montagnes offrent de merveilleux dégradés de vert, rouge et jaune ; nous retrouvons progressivement la végétation et ses quelques brins d´herbes, encore timides.
 
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En deux heures, nous atteignons Los Nacimientos ; c'est dire notre moyenne à l'heure :) On fait une pause-goûter afin de reprendre des forces avant d'entamer la deuxième moitié de piste et l'ascension au col. Précisons qu'avec les bourrasques, les côtes sur la piste deviennent de véritables murs ! Mais il a au moins ca de bon qu'il nous rafraîchit un peu...
Quand nous apercevons enfin le col et l'asphalte, il est déjà 13h !
 
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Quel soulagement d'en avoir fini avec cette première partie. On s'installe, comme toujours, à l'ombre d'un arbre pour déjeuner ; l'eau de nos gourdes est si chaude qu'on se fait même un café sans sortir le réchaud !
Nous tentons de nous reposer, tant que faire se peut avec cette chaleur torride, assis ou allongés sur des cailloux peu confortables...  
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Nous reprenons notre route vers 15h30, avec l'éphémère illusion que l'après-midi sera facile : le vent a tourné en notre faveur et nous pousse franchement sur une quinzaine de kilomètres !
 
 
Et puis, il change finalement d'avis, à notre grande déception. Nous sommes sur des faux-plats descendants et pourtant, nous poussons fort sur nos pédales !
 
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Malgré l'épuisement général, nous roulons, roulons, roulons ; il nous faut absolument trouver de l'eau pour le bivouac de ce soir... Ce n'est qu'au bout de 70 km, qu'enfin, le compteur affiche autre chose que 10 km/h.
 
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Et à 19h, nous apercevons enfin une "casita" (petite maison). Nous rencontrons le propriétaire, la joue déformée par une énorme boulette de "quelque chose" à chiquer. Nous lui demandons de l'eau et surtout un coin où planter nos tentes à l'abri du vent !
Nous voici, posés près d'un puit d'eau non-potable, au milieu de carcasses de voiture rouillée, restes de pneus et outils d'un autre âge. Mais nous ne sommes plus en état de faire les difficiles !
 
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