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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 01:38

Le réveil sonne à 5h45 ; aïe aïe aïe... Déjà pour nous les grands c'est dur, mais alors pour les enfants, c'est pire ! Résultat : bataille pour les sortir de la tente. Mais Sandrine et Philippe, rodés, font preuve d'une imagination débordante pour les motiver : "Le petit-déj est servi", "Le thé refroidit", "On va faire un truc que personne n'a jamais fait, d'habitude, les gens sont en voiture là !", "Margaux, c'est moi qui vais te sortir du lit !":) Aurel et moi prenons des notes ;)

 

A 6h30 comme convenu, le guide vient nous chercher ; il fait encore frais car le soleil se lève à peine. Les couleurs sont superbes : du rose, de l'ocre, des bruns... Ca donne envie de pédaler ! Et  puis, quel bonheur d'avoir un vélo vide ! Ca change tout.

 

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Nous roulons sur de la piste mais elle est en assez bon état et ne présente donc pas de grosses difficultés, surtout qu'on descend :) Nous faisons un premier arrêt devant "El gussuano", une formation rocheuse qui ressemble à une chenille.
Puis, un peu plus loin, nous atteignons un superbe point de vue sur "la valle de la Luna".

 

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Là encore, les lignes des sédiments ont tracé des couleurs sublimes : un camaïeu de roses et de blancs sur des roches émoussés par les eaux et les intempéries.

Ce paysage lunaire (c'est le cas de le dire) datant de près de 250 milions d'années, laisse sans voix. Et dire qu'à cette époque, c'était très vert, plein d'eau et grouillant de dinosaures...

Nous continuons d'évoluer au milieu de ce panorama abracadabrant ; nous sommes seuls dans le parc, traversant ces vestiges merveilleux sur nos bicyclettes, dans le silence de ces immensités désertiques et arides.

 

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D'autres curiosités méritent la promenade, même si certains rochers demandent un sens aïgu de l'observation pour y voir des tortues, indiens et autres "sculptures" naturelles :)

 

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Le tracé du retour longe la Barranca Colorada, une gigantesque barre montagneuse rouge ; la piste est très dégradée et nous éprouve beaucoup, d'autant qu'il faut remonter maintenant et que la chaleur devient accablante.

 

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Nous achevons la boucle vers 12h30, enchantés, mais fatigués et surtout affamés ! Nous déjeunons au petit resto du parc et laissons passer la violence du soleil sur Internet.
Puis vers 16h, nous levons le camp pour nous diriger vers un second parc, classé lui aussi Patrimoine Mondial de l'Humanité : Talampaya (en Queshua : la rivière sêche de l'arbre).

Nous pédalons avec le vent de face pendant une vintaine de kilomètres ; c'est dur mais nous formons un peloton avec Margaux et Cédric et filons à bonne allure.

 

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En chemin, nous rencontrons un groupe de guanacos que seul Cédric, avec ses yeux de lynx, avait apercu.

 

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Quand on atteint le petit village de Los Baldecitos, il est pratiquement 19h et nous choisissons pour cette nuit le confort d'une chambre dans un "hospedaje".

 

P1020283 Enfin à l'abri du vent, sans avoir à monter la tente

 

Même à huit dans 25 mètres carrés avec 3 lits, on est mieux :) Une fois tout le monde couché, on ne voit plus le carrelage :)

 

 

Distance : 59 km - Temps : 5h30

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 01:23
11 janvier
 
Ce matin, le ciel est enfin couvert. Pour nous, ca signifie que nous ne sommes pas contraints de pédaler aux aurores. On décolle donc vers 11h pour faire 30 km avec Eole soufflant dans les sacoches... Trop facile :)

On rejoint enfin la famille dans leur "cabaña" (sorte de bungalow), à San Augustín de Valle Fertíl !
 
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Quel plaisir de la retrouver... La dernière fois, c'était en Mongolie !
Pas de doute, demain quand nous pédalerons ensemble, ca va faire un sacré convoi :)
 

Nombre de kilomètres parcourus : 30


12 janvier
 
Aller, en route la troupe ! Réveil à 6h et en selle à... 8h. Pas si mal pour 8 personnes :) On ne fait guère mieux à deux.
Les tandems des parents sont massifs ; moi qui trouvais mon vélo lourd... Le leur pèse 100 kg ! (mais comment ont-ils fait pour franchir le col Los Libertadores à 3832m). Très vite, nous sommes impressionnés par Margaux et Cédric ; les deux plus grands enfants pédalent tous seuls avec des vélos chargés et souvent dans le peloton de tête.
 
Par ordre d'apparition : Manue, Margaux 12 ans, Sandrine et Léna 8 ans,
puis Philippe et Nicolas 5 ans, une R12 et enfin Cédric 13 ans.
 
Nous avons une grosse journée de 75 km pour atteindre le parc Ischigualasto (qui signifie "Terre sans vie" en Queshua) et nous sommes bien partis : les nuages sont là, nous protégeant de l'intense chaleur, et le vent bien que de face ne souffle pas trop fort. Bref c'est "finger in the noze" sauf pour Philippe qui perd de temps en temps son assistance électrique :)
 
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A la pause, nous avons déjà parcouru 55 km ! Nous nous arrêtons pique-niquer sous des parasols de paille puis reprenons le chemin ; plus que 20 km.
A 16h30, nous y sommes.
 
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Dans le centre d'informations, nous nous renseignons sur les visites du parc. L'homme nous propose un circuit de 40 km, mais il faut avoir sa propre voiture ; sinon, il y a bien un circuit vélo, mais ce n'est que 12 km et loin des belles formations rocheuses. Nous négocions avec lui pour pouvoir faire le circuit véhiculé mais à vélo. Il doit en discuter avec le guide qui accompagne habituellement les touristes sur le petit circuit... Et visiblement, il est Ok :) Demain matin, départ 6h30 !

Nombre de kilomètres parcourus : 77 - Temps : 5h31

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 19:52

Nous avons passé une nuit très désagréable : d'une part nous avions soif, d'autre part, nous avons tellement eu chaud que nous en avons trempé nos matelas ! Quand le réveil sonne à 6h, nous remballons les affaires, ne déjeunons même pas et partons vers le village illico, stressés par le manque d'eau et par la faune hostile.

 

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Par chance aujourd'hui, le vent souffle en notre faveur ; nous atteignons donc rapidement les quelques habitations formant le petit bourg.
Une fois de plus, nous nous renseignons auprès d'une famille dont la moitié des membres dort sur des lits de fortune à la belle étoile. Bien que n'ayant pas l'eau courante, ils nous remplissent trois gourdes avec leur réserve d'eau. Leur générosité serre le coeur ; ces gens-là n'ont pas grand-chose et nous donne pourtant tout ce qu'ils peuvent.
Nous continuons notre tour d'horizon du village pour trouver d'autres "sources" d'eau ; nous tombons enfin sur une micro-épicerie où nous complétons notre ravitaillement.

 

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Puis nous profitons de la fraîcheur et du vent dans le dos pour repartir au plus vite. Notre moyenne est étonnante : 40 Km/h ! A cette vitesse, nous atteignons Chucuma  pour la pause déj, soit 65 km depuis ce matin :) Ce petit village perché bien haut sur une colline offre de grands arbres à l'ombre desquels on peut récupérer de notre mauvaise nuit.

 

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Cette fois, avant de repartir, nous remplissons toutes nos réserves d'eau et enfourchons nos biclounes vers 17h.

 

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Nous faisons une rapide halte à Astica, dans un centre de soin où l'infirmier me soigne délicatement et... gratuitement ! Les soins médicaux sont-ils tous gratuits en Argentine ?!

 

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Nous poursuivons notre "course folle" pour rattraper la famille "Allons voir si la terre est ronde". Ce qui est chouette, c'est que ne passant pas inapercus, on nous tient au courant partout de leur position :) "Ah, avant-hier, on les a vu" ; "Hier, ils se sont arrêtés ici"... Et peu de temps avant qu'on stoppe la journée, nous rencontrons un couple de cyclo belges qui nous redonne espoir : "la famille vous attend à San Augustin, c'est à 30 km d'ici" ! Youhouuuuuuu !

Pour aujourd'hui, 96 km suffiront... Mais demain, c'est sûr, on les retrouve !
En attendant, nous plantons la tente dans un vrai camping avec une bonne douche chaude ; inévitable après deux jours à rouler...

 

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Nombre de kilomètres parcourus : 96

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 21:33

Nous avons eu un mal fou à nous endormir : bien qu'allongés à ne rien faire et nus comme des vers, nous transpirions ! Le béton sur lequel nous avions posé la tente a fait office de radiateur... Aurel s'est improvisé ventilateur en faisant tourner un tee-shirt au-dessus de nos têtes :) Mais à 6h, nous sommes bien décidés à profiter de la relative fraîcheur matinale. Nous sommes sur nos montures à 7h20 et c'est le climat idéal pour pédaler.

 

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Les 15 premiers kilomètres, nous avons droit à quelques côtes mais pas trop méchantes ; puis la chance nous sourit : du plat et le vent dans le dos !

 

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Comme c'est agréable d'avancer à 35 km/h sans forcer sur les pédales :) Nous fusons comme cela jusqu'à 11h, heure à laquelle la chaleur redevient infernale. Nous sommes à Bermejo ; c'est tôt mais l'occasion rêvée de s'arrêter maintenant. D'autant que le prochain bled est à 40 bornes encore et que, de mon côté, j'ai beaucoup de mal à supporter tous ces degrés bien trop au-dessus de zéro. A nouveau, nous avons mal à la tête ; la désydratation guette ! C'est pourtant pas faute de boire : plus d'1L par heure... Mais cette eau est à température ambiante...C'est dire ! Certes, elle hydrate, mais le corps n'a aucun moyen de se rafraîchir. Même les robinets auxquels on remplit nos gourdes nous versent de l'eau chaude. C'est terrible, on rêve d'un Coca glacé ! Etrange ce truc avec le Coca... C'est toujours cette boisson qui vient la première désaltérer l'esprit. Aah... la pub :) Pour l'heure, pas de soda mais de l'OMBRE (et dire que les francais ont froid, quelle chance !).

 

Bermejo est un village au fort symbole religieux puisque c'est un peu notre Lourdes.

 

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Des plaques commémoratives, des immatricultations de routiers souhaitant qu'il ne leur arrive rien, des prières... Tous les espoirs (et désespoirs) de centaines de croyants ; mais surtout, des endroits de pique-nique aménagés sous des toits de tôle. Pour nous, ca signifie repos avec de l'eau pas loin !

 

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Cependant, même abrités du soleil, la chaleur est suffocante. Nous parvenons à faire une petite sieste mais cette inactivité ne suffit pas à nous refroidir... 44 °C à l'ombre ! On se décide finalement à s'offrir ce fameux Coca bien frais à l'ombre d'une échoppe. La dame, adorable, nous voyant éprouvés par tant de canicule, oriente un ventilateur vers nos visages rougis. Cela part évidemment d'une délicate attention, mais les hélices brassent de l'air chaud !

Le Coca avec glacons fais l'effet d'une pommade sur une brulûre, on se liquéfie de plaisir et la jauge du moral remonte au maxi.

Avant de se remettre en selle, on s'offre la protection de gri-gri pour nos "bicycletas" ; on ne sait jamais !

 

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Vers 17h, c'est reparti pour gagner encore des kilomètres ; nous avons déjà fait 65 km ce matin, mais la famille à vélo a deux jours d'avance sur nous ! Malheureusement, on change de cap mais pas le vent... Ce qui veut dire qu'on l'a en pleine face. On boit, on boit, on boit... On consomme pratiquement 10L par jour chacun ! Mais voilà, ayant mal calculé notre coup, on se retrouve avec les gourdes vides !

Nous croisons une camionette de Police ; je tente ma chance...

 

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Un chien m'accueille d'abord en aboyant, puis un jeune homme m'ouvre enfin. Je lui montre nos bidons vides en lui demandant où les remplir. Il prend nos récipients et me fait patienter. Je ne sais pas ce qu'il fabrique, mais j'attends bien 10 minutes avant qu'il ne rouvre sa porte... avec les gourdes remplies d'eau et de glacons ! Je n'en reviens pas de tant d'attention. J'ai même droit à un "tou é mignone toi" :)

Nous repartons, regaillardis par l'eau fraîche et parcourons 20km de plus... en 3h. Satané vent ! A 20h, l'orage menacant maintenant, on opte pour le camping sauvage. Mais nous sommes à nouveau à cour d'eau :( Il ne nous reste plus que 3L pour ce soir et atteindre le prochain village demain matin (à 10 Km). Alors on s'accorde 1,5L pour ce soir ; avec ca, inutile d'envisager cuisiner ! On grignotte du pain et du fromage et buvons avec parcimonie. Nous campons dans un champ de cactus qui laissent allègrement trainer leurs échardes et bien entendu, l'orage au lieu de nous arroser pour une fois que nous en aurions eu besoin, passe looooiiiin de nous !

 

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Il y a des jours comme ca... En revanche, nous avons un superbe coucher de soleil !

 

Nombre de kilomètres parcourus : 85

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 21:26

Aujourd´hui, on part pour de bon à vélo.

Nous avons quelques courses à faire pour les trois prochains jours ; d'autre part, il faut également qu'on pauffine l'itinéraire au départ de San Juan.

Nous commencons donc notre journée vélo à 16h dans les rues désertiques de San Jaun (c'est dimanche).

 

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Le soleil est encore brûlant ; nous souffrons énormément de cette chaleur écrasante au point qu'on se jète entier dans les eaux canalisées dès que possible. L'eau n'est pas très fraîche, mais une fois mouillés, en pédalant, ca fait l'effet d'une clim :)

 

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Evidemment, on sèche en moins de deux... J'ai l'impression que mes mollets sont sur une plaque chauffante !

Pédaler dans des conditions pareilles est extrêmement pénible. Mais le relief est plat et nous filons tout-de-même à 25 km/h de moyenne ; ca fait un peu d'air. On fuse bien pendant deux heures, jusqu'au moment où, par fatigue ou égarement de mon esprit, ma roue de vélo glisse sur le côté du bitume, là où il n'y a que des graviers... VLAN ! Ooh la tôôôle ! A cette allure, ca ne se rattrape pas ; surtout étant donné le poids de nos vélos.

 

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  Waa !!!  la toooooooooo (hommage à Lucile)


Aurel qui était devant, revient à la hâte, très inquiet pour m... mon vélo :) (Non je rigole...).
Je me relève de suite et n'ai rien de grave : juste une belle brûlure sur l'avant-bras et quelques égratignures ici et là. Après une séance d'infirmerie à laquelle on devient habitué, les éclopés reprennent une route entourée de vignes jusqu'à plus de 20h.

 

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Moi, je n'en peux plus ; ma tête me cogne à cause de la chaleur, mon bras me lance, bref, j'en ai marre.
Du coup, on s'arrête un peu à la va-vite sous un abri à pique-nique pas très engageant mais qui fera bien l'affaire.

 

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Nous grignottons en guise de dîner et nous nous couchons avant 22h, plus motivés que jamais à nous lever à 6h.

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 21:16

Le bus pour San Juan est à 11h ; nous petit-déjeunons tranquillement à l'auberge, empaquettons notre matériel et décollons vers 10h15 ; nous sommes à côté du terminal. Comme de bien entendu, au moment de prendre nos billets, la personne devant pose mille questions à la guichetière et paie avec trois cartes bancaires... Je boue !
Le bus part dans 20 minutes, nous n'avons pas nos places et les vélos ne sont toujours pas démontés. Là, tu penses automatiquement à Jean-Marie Bigard et son hurlement primaire ("Magne-toi l'cul la vieille, magne-toi l'cul !") ; bon, une béquille bien placée et nous passons dans les temps :)

 

Le bagagiste aide Aurel à placer les vélos dans la soute et nous demande 40 pesos (8 euros) pour le surplus de bagages ! Moué...


On s'installe pour 2h30 de bus, aux premières loges pour profiter du paysage.

 

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Mais il fait vite chaud derrière les vitres !
En sortant du bus, le soleil cogne de toutes ses forces ; la moindre partie de peau exposée et c'est la sensation grille-pain assurée !

 

Nous nous rendons au plus vite vers l'auberge la moins chère et la plus près ; le camping étant en dehors de la ville, cela nous obligerait à faire demi-tour.
Notre chambre n'est pas idyllique avec ses murs décrépis et la douche coule jusque sous le lit... Mais nous pouvons y mettre les deux vélos et cette après-midi nous serons au calme pour mettre le blog à jour.

 

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Internet, bouffeur de temps professionel, nous fait coucher à 1h du mat !

 

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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 17:26

Nous choisissons de suivre Aurélie et Jérome a Los Antiguos ; le bus qui d'après eux devait partir a 9h ne décolle en fait qu'a midi ... Bravo les belges ! Merci pour le réveil a 7h :)

Nous sautons dans un cyber café pour prendre des nouvelles de nos vélos.

 

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La connection Internet laisse clairement le temps

d'une petite sieste entre deux clics.

 

Il semble que ce soit sur cette fois : OUFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF ! Ils seront livrés a Santiago du Chili. Par contre, nous ne savons pas bien quand... Cela nous permet de continuer notre découverte de la Patagonie :)

 

L'heure du bus arrive enfin et nous voici partis pour 11h de piste sur la "route 40".

 

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L'avantage de voyager en journée, c'est qu'on profite bien des paysages et ils sont surprenants d'immensité ! C'est désertique, mais les couleurs rougeoyantes des montagnes sont magnifiques et les plaines regorgent d'autruches, de guanacos et autres animaux...

 

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Nous arrivons a 23h a Los Antiguos et marchons péniblement jusqu'au premier camping. Nos sacs-a-dos sont lourds et nous sommes K.O. ... par tant d'exercices :) Après quelques négociations sur le prix de la nuit (merci a Aurélie et Stéphane, un couple de suisses -ils habitent Le Bouveret !- rencontré dans le bus), nous plantons la tente sur un sol sableux qui aura tot fait de pénétrer tout notre équipement de sa fine poussière... D'ou l'intéret de ne pas avoir une tente avec trop de moustiquaire !

Heureusement, les propriétaires sont gentils comme tout et les habitants du coin très affectueux... :)

 

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Los Antiguos est une ville de producteurs ; ceux-ci ouvrent leur terres aux visiteurs curieux.

 

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 Des cerises et le rhume des fouins pour Aurel et Jérome en plein mois de décembre.

 

Ainsi, après s'être régalés d'une demi-tonne de cerises chacun, nous découvrons avec enthousiasme la vie des agriculteurs du coin. Carottes, mais, salades, abricots, framboises, groseilles, mures, cassis...

Après la visite, nous avons droit a la dégustation, le meilleur moment :) Liqueurs de cassis, poires, framboises, amaretto... Nous repartons avec une bouteille et notre pot de confiture chacun.

Comme disent nos amis belges : "Si peu que ca dure, on va passer Noel ensemble !". Oui alors autant fêter cela convenablement ; et puis ce sera aussi l'occasion de s'offrir un super apero le soir venu :)

 

En discutant avec les suisses, nous apprenons que la carretara australe (route chilienne considérée comme étant la plus belle au monde chez les cyclotouristes) vaut vraiment la peine et est bien plus propice au stop pour Aurelie et Jerome, qui veulent absolument se frotter a cette pratique hasardeuse. Ainsi, nous prenons rapidement la décision de partir pour le Chili avec eux puisque nous devons nous aussi remonter a Santiago récupérer nos vélos.

Demain, nous prenons un transport pour Chile Chico !

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 16:57

Nous partons aujourd'hui pour une randonnée de 7-8h qui mene au pied du Fitz Roy. Quel bonheur de marcher léger avec juste de quoi grignotter dans le sac et un peu d'eau, simplement de quoi tenir jusqu'au prochain ruisseau.  

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 Devinez, qui porte le sac ?... C'est bibi

 

Dans le Parc Naturel des Glaciers, l'eau est absolument fiable et ce grace a un gros travail de sensibilisation des gardes envers les randonneurs : interdiction de faire ses besoins, sa toilette ou sa vaisselle a moins de 50m des cours d'eau ; et bien entendu, chacun doit redescendre ses dechets. Cela en fait une promenade vraiment agréable ou aucun papier ne traine et ou on peut remplir sa gourde sans craindre pour sa santé  !

 

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Le sentier oscille entre les falaises, les pierriers et les sous-bois fleuris.

 

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Nous avons un soleil radieux mais le vent est toujours bien présent... Il suffit de pencher la tete sur les cotes d'un rocher pour subir de plein fouet la violente rafale.

Nous atteingons en 4h le pied du Fitz Roy ; le point de vue est sublime, donnant sur un lac d'altitude entre le bleu roi et l'émeraude. Le glacier descendant de la montagne s'est brisé en quelques morceaux, dérivant maintenant au gré des vents sur ces eaux pures et cristallines.

 

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Un peu plus loin, en contre-bas, nous pouvons admirer un deuxieme lac a la couleur caractéristique des eaux des glaciers : opaque et laiteuse.

 

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Les yeux emplis de merveilles, nous prenons le chemin du retour ou l'on croise une randonneuse, qui visiblement ne doit pas connaitre l'épilation et les chewing-gum pour l'haleine fraiche ; bref une vraie routarde :D

 

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En trois heures de descente, nous sommes dans les rues d'El Chalten, et devinez qui l'on retrouve ? Nos deux bruxellois rencontres a Buenos Aires ! Aurelie et Jerome reviennent aussi de quelques jours de trek dans ce meme parc. Nous passons le reste de la journée avec eux, devant un bon chocolat chaud a se raconter nos derniers jours de ballade. Ca fait du bien d'avoir de la compagnie, surtout quand il s'agit de deux clowns :)

 

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 Ils nous initient aux échecs... Enfin, avant de se faire toler :D

 

Le soir, on fete nos retrouvailles autour d'un bon resto ; en sortant, le vent n'a pas faibli et il devient presque impossible d'avancer droit tant on se fait balloter par les bourrasques !

 

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 19:12

Aujourd’hui encore, les nouvelles ne sont pas bonnes concernant nos vélos… Ils sont toujours coincés à Roissy, prêts à être expédiés, mais sans autorisation de les réceptionner ! Nous avons bien pensé à faire un envoi entre particuliers, mais l’affaire semble compromise toujours à cause de la douane.


Nous continuons donc notre découverte de la Patagonie et remontons de 200 km à El Chaltén.

 

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Ce petit village est au pied de la cordilière des Andes et offre de nombreux sentiers de randonnée avec le Fitz Roy pour toile de fond.

 

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 Ce sommet (3400 m) est l’un des plus techniques à grimper au monde !

 

Nous optons une nouvelle fois pour le camping. Ici, il est vital pour la tente de la planter a l'abri du vent.

Il souffle tellement fort que certains arbres poussent horizontalement.

 

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Une fois installés, nous marchons ; ENFIN ! Quelle libération de bouger un peu. Voici plus d’un mois qu’on ne se dépensait plus beaucoup, nous commencions à rouiller :) De plus, ce qui nous entoure se prete merveilleusement bien a la randonnée. Les chemins sont magnifiques : nous retrouvons les montagnes, les pierriers, les prairies en fleurs, les rivières...

 

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D'ailleurs en Patagonie, si tu veux gouter aux eaux laiteuses de la fonte des glaciers ; seule UNE possibilité s'offre a toi : "la trampette expresse"

 


 
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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 22:22

(13 décembre : Joyeux anniversaire Pimousse !)

 

Nos biclounes n'ont toujours pas quitté la France... Pour faire simple, le gouvernement argentin est en guerre ouverte avec les importations chinoises massives de vélos. Il refuse l'entrée de nos vélos sur le territoire car ils sont issus d'un réseau professionnel et ils craignent la revente.

La situation nous ennuie, tant pour notre projet que pour les personnes qui s'investissent dedans... Mais pour positiver, c'est encore une nouvelle occasion de descendre plus au sud de l'Argentine. Nous n'aurions jamais pu visiter la Patagonie si les vélos étaient arrivés a temps...

 

Nous nous décidons rapidement pour El Calafate, petite ville bien sympathique avec tous ces commerces et surtout, à seulement 80 km du Perito Moreno, ce glacier andin dont la surface équivaut celle de Buenos Aires ! Nous voici donc repartis pour 17h de bus... et 90 € par personne. Elle fait mal au porte-monnaie la Patagonie :(

 

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Arrivés à El Calafate, nous filons au camping car il faut compter nos sous ici ! A 50 pesos la nuit (environ 10 €), comme toujours, le camping est le champion des économies. En outre, nous nous installons près d'un charmant cour d'eau et nous avons même des douches chaudes.

 

Dans l'après-midi, nous nous renseignons sur les excursions proposées par les agences de voyage. L'une d'elles retient notre attention : une journée de bateau à la découverte de plusieurs glaciers dont le Perito Moreno. Cette petite fantaisie n'est pas donnée... mais on commence à en prendre l'habitude ; c'est la Patagonie : plus on descend et plus les prix, eux, grimpent !

En outre, une grande partie du territoire est "Parc National" et "classé au Patrimoine Mondial de l'Humanite par l'UNESCO". Cela implique un "allègement" supplémentaire de 70 à 100 pesos par personne à chaque entrée... Mais comme c'est beau et préservé !

 

La ballade en bateau est vraiment spectaculaire : on navigue sur les bras du Lago Argentino, entre les colines verdoyantes, au milieu d'icebergs d'un bleu inattendu !

 

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Cette couleur est en réalité un effet d'optique : la neige est tellement compactée qu'elle a perdu 90 à 95 % de l'oxygène qu'elle contenait et elle absorbe toutes les couleurs de la lumière sauf le bleu qu'elle rejète. C'est ainsi qu'on a l'impression que ces flotteurs sont colorés. 

 

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Nous continuons notre évolution entre neige et glace, les icebergs annonçant un glacier non loin.

 

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Effectivement, nous devinons progressivement le Spegazzini.

 

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Il fond à vue d’œil et se disloque en énormes morceaux à grand fracas. Leur chute fait un bruit du tonnerre, grondant et résonnant  contre les parois bleues. Le bateau reste un long moment devant, nous permettant de le contempler, d’en mesurer la force ; puis nous partons à la rencontre du Perito Moreno.

 

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Ce glacier étonne d’emblée par ses dimensions : 5 km de large pour 30 km de long ! A ses pieds, c’est un mur de 60 m de haut qui se dresse face à nous.

 

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Il est dit que c’est le glacier le plus vivant du monde, le seul qui ne recule pas, avançant de près de 2 m par jour. Il forme des dents de neige et de glace très travaillées, comme sculptées par des tailleurs invisibles… Le spectacle est admirable ; il se dégage de ce gigantisme une grande sérénité, sorte de force tranquille et invincible qui incite au respect.

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