Le réveil sonne à 5h45 ; aïe aïe aïe... Déjà pour nous les grands c'est dur, mais alors pour les enfants, c'est pire ! Résultat : bataille pour les sortir de la tente. Mais Sandrine et Philippe, rodés, font preuve d'une imagination débordante pour les motiver : "Le petit-déj est servi", "Le thé refroidit", "On va faire un truc que personne n'a jamais fait, d'habitude, les gens sont en voiture là !", "Margaux, c'est moi qui vais te sortir du lit !":) Aurel et moi prenons des notes ;)
A 6h30 comme convenu, le guide vient nous chercher ; il fait encore frais car le soleil se lève à peine. Les couleurs sont superbes : du rose, de l'ocre, des bruns... Ca donne envie de pédaler ! Et puis, quel bonheur d'avoir un vélo vide ! Ca change tout.
Nous roulons sur de la piste mais elle est en assez bon état et ne présente donc pas de grosses difficultés, surtout qu'on descend :) Nous faisons un premier arrêt devant "El gussuano", une formation rocheuse qui ressemble à une chenille.
Puis, un peu plus loin, nous atteignons un superbe point de vue sur "la valle de la Luna".
Là encore, les lignes des sédiments ont tracé des couleurs sublimes : un camaïeu de roses et de blancs sur des roches émoussés par les eaux et les intempéries.
Ce paysage lunaire (c'est le cas de le dire) datant de près de 250 milions d'années, laisse sans voix. Et dire qu'à cette époque, c'était très vert, plein d'eau et grouillant de dinosaures...
Nous continuons d'évoluer au milieu de ce panorama abracadabrant ; nous sommes seuls dans le parc, traversant ces vestiges merveilleux sur nos bicyclettes, dans le silence de ces immensités désertiques et arides.
D'autres curiosités méritent la promenade, même si certains rochers demandent un sens aïgu de l'observation pour y voir des tortues, indiens et autres "sculptures" naturelles :)
Le tracé du retour longe la Barranca Colorada, une gigantesque barre montagneuse rouge ; la piste est très dégradée et nous éprouve beaucoup, d'autant qu'il faut remonter maintenant et que la chaleur devient accablante.
Nous achevons la boucle vers 12h30, enchantés, mais fatigués et surtout affamés ! Nous déjeunons au petit resto du parc et laissons passer la violence du soleil sur Internet.
Puis vers 16h, nous levons le camp pour nous diriger vers un second parc, classé lui aussi Patrimoine Mondial de l'Humanité : Talampaya (en Queshua : la rivière sêche de l'arbre).
Nous pédalons avec le vent de face pendant une vintaine de kilomètres ; c'est dur mais nous formons un peloton avec Margaux et Cédric et filons à bonne allure.
En chemin, nous rencontrons un groupe de guanacos que seul Cédric, avec ses yeux de lynx, avait apercu.
Quand on atteint le petit village de Los Baldecitos, il est pratiquement 19h et nous choisissons pour cette nuit le confort d'une chambre dans un "hospedaje".
Enfin à l'abri du vent, sans avoir à monter la tente
Même à huit dans 25 mètres carrés avec 3 lits, on est mieux :) Une fois tout le monde couché, on ne voit plus le carrelage :)
Distance : 59 km - Temps : 5h30