(Recit d'Aurel)
Reveil 9h.
- " Tient, il ne sont plus la les popov ".
Nous sommes de nouveau que tous les deux.
Le paysage a un peu change. Plus de pin, que du bouleau ici et la, avec d'immenses plaines s'etendant a perte de vue. C'est magnifique.
Le train ne slalome plus entre les collines : c'est une ligne droite sur des centaines de kilometres.
Nous avons pris le train numero 340 ; plus le nombre est eleve et plus c'est lent (1 etant le plus rapide et 900 etant les trains postaux...). 5500 km en 85h, ca nous donne une moyenne d'environ 65 km/h. De cette maniere, nous pouvons aisement passer la tete et les bras par la fenetre pour admirer cette immensite sans etre genes par le vent. Il faut juste penser a rentrer tous ses membres quand quelqu'un en amont du train tire la chasse d'eau ! Sinon...
Vers 20h, nous prenons +1h de decalage et depassons le point kilometrique 3000 (nous sommes a 3000 km de Moscou). Nous prevoyons de diner comme tout le monde, c'est-a-dire en se ravitaillant sur le quai.
Au menu ce soir : mini-concombres, tomates, pains fourres a la pomme de terre, poisson fume (un delice) et pour le dessert, des cassis fraichement cueillis. Le tout arrose d'une boisson gazeuse a base de pain fermente (Kvas). C'est special, mais pas mauvais... ca ressemble au Viandox avec des bulles !
Avec le decalage horaire, nous ne fermons pas les yeux avant minuit.